Introduction : 

Après avoir traversé le Mexique coup de pédale après coup de pédale nous arrivons à Los Angeles. L’ambiance est tout autre puisque les mobylettes ont laissé place aux Tesla et autres voitures de sport. Il est temps pour nous de découvrir ce que c’est que d’entreprendre aux États-Unis, et c’est à une sacré montagne que nous nous attaquons ! Pour notre première rencontre ici nous ne pouvions probablement pas espérer mieux que de rencontrer Alain et Jean-Baptiste, deux franco-belges qui ont lancé MyExpat.US, une entreprise qui a pour but d’aider les entrepreneurs et expatriés dans leur démarche d’installation aux États-Unis. Alain est un expatrié aguerri puisque sur les 20 dernières années il a connu 3 expatriations et Jean-Baptiste est un amoureux des États-Unis qui a vu son rêve devenir réalité lorsqu’il a gagné à la loterie sa carte verte de résident permanent aux US. Étant tous les deux des experts dans la question de l’expatriation puisqu’ils en ont fait leur cœur de métier, c’est sans aucun doute qu’ils ont pu répondre à nos questions qui sont aussi vos interrogations. 

N’hésitez pas à faire un tour sur leur site internet : https://myexpat.us/

Synthèse des questions soulevées : 

Los Angeles, un bon endroit pour lancer sa start-up ? 

Il est indéniable que la question de la localisation pour lancer son business est fondamentale, surtout aux États-Unis. Si vous voulez travailler dans l’industrie de l’entertainment la cité des anges semble être l’endroit parfait. Si vous voulez attaquer le marché de la tech c’est également une bonne idée d’envisager de vous installer ici. En effet, même si la Silicon Valley reste le pôle d’attraction mondial de la tech, Los Angeles n’a pas à rougir et a énormément à offrir à de jeunes entreprises, notamment pour toute l’industrie digitale liée au divertissement. Même s’il est vrai que Los Angeles est l’endroit idéal pour se lancer dans ces deux mondes, avec une population de 4 millions d’habitants pour la ville (18 millions pour toute l’aire urbaine) ce qui en fait la deuxième agglomération du pays, il vous sera possible de réussir dans n’importe quel domaine. L’économie de cette région repose aussi sur d’autres fondements solides comme les secteurs de l’aéronautique et de l’espace, l’immobilier, l’énergie, les services, les finances, la mode etc… A tel point que si le comté de Los Angeles était isolé, il deviendrait la 19eme économie du monde donc devant la Suisse !

Les États-Unis, toujours une terre d’immigration ? 

Il est vrai qu’entrer sur le territoire américain peut être une rude épreuve. Il existe plusieurs options pour rentrer de façon permanente aux États-Unis et nous vous conseillons de vous informer auprès l’ambassade américaine et de leur site internet ou d’agences spécialisées comme celle d’Alain et Jean-Baptiste. Sachez juste qu’il est possible d’envisager d’avoir un visa non-immigrant pour ensuite devenir résident permanent; et vous pouvez aussi tenter votre chance à la loterie pour gagner votre carte verte qui est organisée par l’administration américaine tous les ans en octobre. 

Une fois que vous serez sur le sol américain vous verrez qu’ici tout le monde à des origines différentes. Il faut savoir que seule 1.6% de la population américaine est d’origine, tout le reste a des origines étrangères et est venue s’installer essentiellement au XIXe et dans la première partie du XXe siècle. Si vous êtes européens vous aurez la chance d’avoir de votre côté une bonne réputation sur vos origines qui vous permettront de vous intégrer plus ou moins facilement à la communauté. L’important c’est de montrer que vous apportez à la vie du pays et que vous n’êtes pas ici en tant que « charge » pour la société.

Comment fonctionne le système éducatif aux États-Unis ? 

Il est plutôt similaire à ce que nous connaissons en Europe avec un système public et un système privé. Comme chez nous, le système public peut être très bon comme il peut être mauvais. Cependant ici il n’y a pas de possibilité de choisir l’établissement dans lequel vous allez inscrire vos enfants, ce sera forcément celui du quartier donc il est fondamental de prendre en compte la qualité de l’enseignement quand vous cherchez un logement. 

Pour ce qui est du système privé, l’enseignement est de bonne qualité mais il est aussi très onéreux car il faut compter au minimum 20 000€ par an et par enfant et cela dès le plus jeune âge, et cela peut atteindre 45 000€ dans les cas extrêmes. En tant qu’expatrié, il faudra également vous poser la question de savoir si vous voulez que votre enfant continue de suivre une scolarité dans un système français (ou européen) en le mettant dans une école française ou un lycée international, ce qui est possible dans la plupart des grandes villes. Cette option est notamment à envisager si vous savez que votre expatriation est à durée déterminée. 

Les choses peuvent être plus complexes dans les principales métropoles américaines, ou d’autres systèmes existent comme les magnet schools ou l’International Baccalaureat.

Et les universités sont un tout autre jeu, tant financièrement que dans  la diversité de leurs choix et de leurs niveaux, et bien sûr leurs modes d’accès.

L’interview : 

Alain et Jean-Baptiste, d’où vient l’idée de votre business ? 

Alain : Moi ça fait plus de 20 ans que je suis impliqué avec les États-Unis et j’ai toujours conseillé mes amis, ou les amis de mes amis qui veulent avoir des informations sur les Etats-Unis, sur comment démarrer et y conduire un business, et comment s’installer ici. Puis je suis venu ici en tant que conjoint donc j’ai réfléchi aux opportunités qui s’offraient à moi. Et puis je me suis dit qu’aider les gens à s’installer ici c’était une idée qui me plaisait et qui avait un sens parce qu’il y a un côté humain et que ça nous donne la possibilité de rencontrer des gens brillants. On est très impliqués dans la vie d’une personne ou d’une famille à un moment qui est important pour eux, donc on participe d’une façon à leur aventure, c’est un rapport très humain et proche malgré le fait que ça soit nos clients. 

On aide principalement des gens qui sont encore en Europe mais qui ont un projet plutôt avancé d’installation aux États-Unis. Ce sont soit des entrepreneurs, soit des employés qui sont envoyés par leur entreprise ici. 

Est-ce que vous accompagnez aussi des gens qui sont aux États-Unis et qui veulent rentrer dans leur pays d’origine ? 

On ne le fait pas mais en soit on le pourrait. C’est ce qu’on appelle l’impatriation et c’est vrai que c’est tout aussi difficile que de partir car tous nos repères ont changé. Je rapprocherais plus cela comme le fait d’aller dans un troisième pays que de retourner dans son pays d’origine. Pour ma part je suis rentré en France en 2001 après trois ans continus sur le sol américain et bien je n’ai pas eu le sentiment de retourner à quelque chose de familier. C’est plus qu’une affaire d’adaptation car on subit un réel bouleversement dans notre vie quotidienne. 

Quel type de service vous apportez ? 

C’est un peu tout, l’aspect logistique avant et au début de leur vie américaine, et la ou nous avons le plus de valeur ajoutée sur les aspects culturels. Il y a des aspects simples : trouver des déménageurs, passer le permis de conduire ici, etc. Puis il y a tous les aspects cachés, complexes, ceux auxquels les clients ne s’attendent pas forcément : par exemple l’école, la santé, les codes culturels sociaux ou business. Notre travail c’est de mettre le doigt sur des sujets de la vie de tous les jours qu’on pense identiques à ce qu’on connaît en Europe mais qui sont en réalité très différents ici. Ces aspects sont très rarement anticipés et causent ce que l’on appelle classiquement le choc culturel, qui est en moyenne assez violent.

On a même eu des demandes d’américains qui vivent à New York et qui veulent s’installer à Los Angeles parce que vivre dans ces deux villes, c’est totalement différent. Et même dans Los Angeles, ça peut être très différent, il y a 250 quartiers référencés dans cette ville avec une vie complètement différente. 

Justement comment est là vie à Los Angeles ? 

Quelques éléments qui nous plaisent bien a Los Angeles :

-la présence de la nature, la proximité de l’océan, et des montagnes. Un ville très vallonnée, avec plein de quartier très différents, et une vie sauvage qui continue en plein cœur, coyotes, daims, pumas, lynx, opossums, putois, écureuils, colibris, geais et toutes sortes d’oiseaux et de rapaces… et une végétation incroyable, à commencer par les jacarandas, même s’ils ne plaisent pas trop aux natifs à cause de leurs nuisances olfactives !

-la densité de la ville : la moitié de ses habitants vivent en habitat individuel. Et sa singularité due à une histoire particulière et mouvementée. Qui imaginerait que des bâtiments du XVIIIe existent encore au centre de la ville ?

-la vie culturelle, les musées d’art de niveau mondial, les salles de concerts, les spectacles, et bien sur l’architecture notamment Art Déco ou des bâtiments de Frank Lloyd Wright ou de Frank Gehry pour ne mentionner qu’eux.

-l’atmosphère plutôt souriante, même si la ville est assez secrète et isolante pour les nouveaux arrivants.

Le grand avantage de LA, c’est la diversité des profils que l’on rencontre, il y a des gens du monde entier ici. Le petit problème c’est que l’histoire de la ville fait que les gens restent beaucoup en communauté et dans leurs quartiers. L’exemple parfait c’est le quartier “South Pasadena” : officiellement jusqu’au milieu des années 60 avec un couvre-feu qui interdisait à quiconque n’était pas blanc de rester dans les rues une fois le couvre-feu passé et aujourd’hui on ne retrouve presque que des blancs dans ce quartier. 

Pour faire une analogie avec la Silicon Valley, ce qu’il y a là-bas ne ressemble pas à l’imaginaire qu’on s’en fait. L’endroit est différent de ce qu’il a pu être au moment où ce mouvement a émergé. L’ambiance et la population qui habite à San Francisco et dans la vallée à totalement changé, on est passé de la petite entreprise dans le garage à la grosse société qui emploie des milliers de personnes. 

C’est un pôle d’attraction mondial ça c’est indéniable mais si ça s’est fait à cet endroit-là c’est parce qu’il y avait la conjonction de plusieurs facteurs : 

  • Il y avait une ambiance et un climat sympathique qui donnaient aux gens l’envie d’aller vivre là-bas. Ca se ressentait dans les entreprise cette ambiance fun et de création parce que la bonne ambiance c’était leur attractivité et je pense que ça ne reviendra pas. 
  • des universités de renom (notamment Stanford et Berkeley) qui marchaient très bien à l’international ce qui a amené de tous les coins du monde des talents et des idées avec approche nouvelle. 
  • Ca ne coûtait pas aussi cher que maintenant et on pouvait travailler dans une startup sans avoir une paye directement ce qui est impensable maintenant. 

Ce que j’ai aimé en arrivant à Los Angeles c’est que j’ai vu une partie des ingrédients que j’avais pu trouver dans la baie de San Francisco il y a 20 ans : le côté attractivité internationale et notamment des universités qui ont aujourd’hui une renommée mondiale, un climat de vie exceptionnel et une très bonne ambiance. Le contact est très facile à Los Angeles, il y a un espace pour le temps et la réflexion ce qui apporte un bon environnement pour créer. Donc on voit une certaine migration des pôles économiques et beaucoup d’entreprises tech viennent s’installer ici. En plus à Los Angeles il y a toute l’industrie de l’entertainment, et avec la tech, ces industries ont une synergie. 

Los Angeles c’est une ville qui est historiquement dans l’économie réelle, il y a beaucoup d’industries comme l’aéronautique, l’immobilier et l’entertainment bien avant la tech. Aujourd’hui tout se regroupe et s’entremêle en passant par la tech et crée une symbiose très productive

Est-ce que c’est facile de monter son projet en arrivant aux États-Unis ? 

Oui au sens administratif parce que la réglementation est très légère (de manière générale). Le plus difficile c’est l’activité en elle-même : que faire pour la développer ? Ici on ne va pas passer du temps à monter un dossier pour une subvention par exemple, car ça n’existe pas. Mais ce n’est pas parce qu’administrativement c’est facile que tout est facile, car monter son entreprise c’est du travail et de la persistance. Il ne faut donc pas se dire que parce qu’administrativement c’est facile, tout le monde peut avoir du succes en faisant n’importe quoi.

Le gros point qui reste un frein c’est l’entrée aux États-Unis car obtenir un visa c’est très difficile. 

Comment on peut faire alors pour rentrer sur le sol américain ?
Il y a plusieurs types de visas et cela dépend vraiment des cas pour savoir quoi demander. On peut si on a un projet à long terme viser un visa non-immigrants comme un visa étudiant J1 pour ensuite essayer de prolonger et enfin obtenir la green card qui permet de rester à vie ou alors investir en achetant un business et on obtient un visa d’investisseur. 

La deuxième option qui est non négligeable, c’est la loterie pour gagner la green card. Il ne faut pas la négliger, parce qu’elle permet tout de même à 55 000 personnes par an d’avoir cette résidence permanente qui est la voie royale pour s’installer. En gros, il y a 1% de chances d’être sélectionné au tirage au sort, et donc 2% dans la cas d’un couple marié. L’inscription est totalement gratuite tous les ans en octobre, et vous avez le résultat en mai de l’année suivante. Là, il faut remplir un dossier, puis on a une convocation au consulat après avoir passé une visite médicale. Une fois que le dossier est accepté il faut rentrer sur le sol américain une première fois dans les 6 mois qui suivent sinon on perd sa green card. Puis après 5 ans de résidence américaine, on peut demander la naturalisation américaine. Et la loterie de la green card marche vraiment, la preuve en est que moi je l’ai gagné !

Qu’est-ce que vous pensez de l’accueil qui est fait aux étrangers ? 

Les États-Unis sont un pays d’immigration et a part les populations d’origine, tout le monde est immigré ou issu de l’immigration qui plus est principalement récente. La plupart de l’immigration s’est faite au XIXème siècle. Donc c’est d’autant plus curieux de voir un accueil mixte. Une partie de la population qui est farouchement opposée à l’immigration et une autre partie intègrent le fait qu’eux aussi sont d’origine immigrée plus ou moins lointaine (souvent arrivés dans des conditions terribles du XIXe) et sont prêts à accueillir plus facilement de nouveaux immigrants 

Aujourd’hui l’accueil dépend principalement de ce qu’on est prêt à faire pour aider la communauté américaine ,donc l’effort et le travail sont très appréciés et reconnus ici. Une fois qu’on a réussi à faire ses preuves, on a une reconnaissance et même si les gens sont très gentils, c’est un peu chacun pour soi. Mais cela vient de l’histoire de comment s’est constitué la société ici. Les immigrés étaient principalement des agriculteurs et en arrivant aux États-Unis ils cherchaient des terres pour pouvoir travailler et vivre, et au fur et à mesure il a fallu aller de plus en plus loin à l’Ouest.

Il fallait être individualiste car il n’y avait peu ou pas de loi et de sécurité dans ces nouveaux territoires, et si on n’était pas individualiste on était éliminés. Mais en même temps on ne pouvait pas être trop isolés non plus, certains travaux des champs ou de construction nécessitaient un groupe, tout comme survivre lors de mauvaises récoltes, donc il fallait aussi être solidaire les uns avec les autres pour survivre. Et cette dualité, qu’on retrouve encore aujourd’hui dans la société américaine, n’est pas contradictoire et a un sens. 

Il ne faut pas se faire piéger en venant ici en pensant que la population est semblable à celle en Europe, mais c’est une apparence très trompeuse. Nouer des relations personnelles et professionnelles ici se fait d’une façon totalement différente et il est fondamental d’assimiler ces différences. Certains pensent être familiers pour bien connaitre séries TV et films américains, mais la réalité est sans surprise assez éloignée. 

Comment sont vu les européens ici ? 

Disons que les personnes pro-immigration n’ont pas de problème avec les gens qui viennent d’ailleurs, donc n’ont pas de problème avec les européens et ceux qui sont contre l’immigration jugent les européens moins sévèrement car il y a une réputation d’immigrés de “meilleure qualité” et aussi moins massive.
Ca se voit aussi avec la loterie, qui a en fait été créée à l’origine pour diversifier l’immigration. Il y a un quota pour chaque nationalité et moins l’immigration du pays est massive, plus il y a de tickets de loterie attribués au pays ; certains pays trop massivement représentés aux US en sont même exclu comme la Chine, l’Inde ou le Royaume-Uni. 

Concernant l’éducation pour les enfants, comment fonctionne le système scolaire américain ?
C’est comme en France il y a le système public et le système privé. Dans le public il y a du très bon et du très mauvais, c’est assez similaire au système européen en fait à part le fait qu’on ne peut pas s’arranger pour mettre son enfant dans la bonne école publique, ici on n’a pas le choix c’est l’école du quartier donc il vaut mieux vivre du bon côté de la rue. 

Pour ce qui est du privé, l’enseignement est globalement de très bonne qualité mais c’est aussi très coûteux (ça peut monter à 45 000€ par an, mais globalement plutôt autour de 20 000€) Tout le monde ne peut pas se l’offrir et il n’y en pas non plus de programmes francophones partout. Quand on est étranger ,il faut aussi savoir si on veut mettre son enfant dans un système scolaire français ce qui est possible dans la majorité des grandes villes ou alors totalement dans le système américain avec possibilité d’avoir des cours en français. 

A côté de cela les écoles demandent aux parents de participer à la vie de l’école, généralement de façon beaucoup plus active qu’en France. Ca peut aussi passer par des collectes de dons, avec une publication de qui sont les meilleurs donneurs… 

Quelle spécificité vous trouvez à la société américaine ? 

Quelque chose que je trouve très important et super agréable, c’est qu’ici le verre est toujours à moitié plein, on ne se plaint jamais qu’il soit à moitié vide et on est content qu’il soit à moitié plein. C’est aussi des gens qui ont un fort pouvoir de travail, ils sont excellents en marketing et c’est comme ça.

Pour autant ils ont aussi souvent des lacunes dont ils ne se rendent pas toujours compte. A l’international ils pourraient faire bien mieux, mais ils n’ont pas trop tendance à écouter les autres, et n’ont pas cette connaissance de l’histoire qui pourraient parfois les aider. 

Leur approche est très centrée sur les États-Unis. On connaît peu d’américains qui ont réussi à l’étranger parce que leur système n’est pas forcément transposable à l’étranger. Ils ont plutôt cette approche de dire “ce qu’on fait ici ça fonctionne bien, le monde devrait faire comme nous”. 

Quelques conseils ?

-Avoir une approche ouverte

-S’entourer des bonnes personnes

-Écouter les autres, les américains avant de décider, et apprendre tout le long du chemin

-Se renseigner sur vos compétiteurs potentiels afin d’affiner votre stratégie pour lancer un produit, une marque, un projet le plus unique possible

-Travailler, être persistant, insister, être résilient.

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