Introduction : 

Los Angeles ? C’est la deuxième ville la plus peuplée des Etats-Unis et une zone géographique très rependue. La cité des anges s’étend environ sur 100km par 50. Profitant d’un positionnement idéal au milieu de San Francisco, San Diego et Las Vegas entre autre, il semble indispensable d’avoir des solutions pour se déplacer dans et en dehors de Los Angeles. Pourtant, le réseau de train est très limité en Californie et les transports en commun sont peu pratiques. Les deux seules solutions pour sortir de la ville sont donc la voiture et l’avion. Ce constat, nous l’avons fait en arrivant sur la côte ouest, au même titre que Pierre-Emmanuel lors de son arrivée à Los Angeles il y a cinq ans. Depuis, il a fait embarquer son amie Hafidha dans l’aventure et ensemble ils ont lancé RideSVP, une plateforme de covoiturage à but écologique. Ils nous ont partagé la naissance de leur entreprise qui s’accompagne d’un changement de vie complet pour Hafidha. 

Synthèse des questions soulevées : 

Los Angeles, un bon endroit pour lancer sa start-up (dans le secteur de l’environnement) ? 

Ici, contrairement à l’Europe entre autres, tout le monde se tire vers le haut et l’aspect solidaire, notamment entre entrepreneurs, est très présent. Il ne faut pas hésiter à s’entourer et à demander des conseils car ici il y a du monde et cette population est prête à vous aider.

Aujourd’hui, lancer sa startup en Californie, c’est quelque chose de totalement différent de ce que nous connaissons en France. Le but n’est pas forcément d’être rentable mais de passer à l’étape supérieure en atteignant des objectifs pour lever toujours plus de fonds. Bien sûr, la majeure partie des investisseurs sont à San Francisco mais Los Angeles offre également son lot d’investisseurs et la proximité avec la baie en fait une localisation très intéressante ! 

Si vous souhaitez vous lancer dans une entreprise à visée environnementale, il ne fait aucun doute que Los Angeles est une destination à envisager, car c’est une des villes les plus avancées aux Etats-Unis au niveau de la protection de l’environnement avec un maire qui met beaucoup de choses en place pour avancer dans ce sens. 

Comment se financer pour débuter sa startup ? 

Il y a plusieurs solutions qui vont impliquer plus ou moins de garanties : 

  • L’autofinancement : c’est idéal mais le marché américain est énorme donc il est difficile de se lancer uniquement avec ses fonds propres.
  • L’emprunt : cela peut être une solution mais convaincre une banque de vous prêter une somme suffisante pour vous lancer sera une mission ardue. 
  • la distribution de part : quand vous lancez votre entreprise vous détenez 100% des parts de celle-ci. Une façon d’avancer est de distribuer avec parcimonie des parts aux personnes qui pourront vous aider à avancer. Cette façon de faire vous permet d’avancer sans utiliser d’argent même si cela vous engage et vous lie à d’autres personnes.
  • Trouver un/des investisseur(s) qui croient en votre projet : se lancer en Californie est très certainement l’endroit idéal pour trouver des investisseurs. Pour les convaincre, il vous faudra leur offrir des garanties de revenu ou d’engagement. Ici, quand les investisseurs vous prêtent de l’argent, ils misent autant sur votre projet que sur vous-même. Il vous faudra donc montrer que vous aussi vous jouez votre peau et qu’ils ne sont pas les seuls à prendre un risque. Malheureusement pour vous, être étranger est un point négatif pour les convaincre car il y a toujours cette peur que vous partiez sans aller au bout de l’histoire. 

Quels conseils pour entreprendre et bien vivre cette expérience ? 

PE : La règle numéro une c’est d’arriver armé et d’avoir un mental solide. Ce n’est pas forcément une question d’argent mais il faut être prêt à donner de sa personne, parfois mettre de côté sa fierté, être prêt à accepter l’échec puis se poser les bonnes questions, se remettre en cause mais sans jamais douter. 

En fait pour réussir, il faut avoir un but bien précis et, à chaque moment difficile, il faut savoir pourquoi on le fait. Il faut totalement oublier sa zone de confort car elle n’existe plus. 

En tant que français, ce qu’on voit sur l’entrepreneuriat américain c’est “l’american dream”, le “self-made-man” et les réussites comme Facebook, Google ou autre. Cependant, on ne voit pas tout le travail et les sacrifices qu’il y a derrière et que notre entourage n’est pas capable de voir. 

Il faut savoir gérer les montées comme les descentes car les deux sont très puissantes. Parfois, on va vivre des super moments avec une adrénaline monstrueuse où on pense atteindre le ciel et parfois, on a perpétuellement des challenges qui font qu’on se dit qu’on n’y arrivera jamais. 

Je pense qu’être à deux, et surtout deux personnes qui se complètent, c’est indispensable. Premièrement, parce que tout faire seul c’est impossible et en plus mentalement on a besoin d’un soutien sauf que tu ne peux partager tes craintes qu’avec des personnes qui te comprennent c’est à dire ta/ton/tes partenaires.  

Pour être entrepreneur il faut avoir cette combinaison étrange entre une confiance en soi extrême qui va faire que tu vas pouvoir convaincre des personnes de monter dans ton bateau et une humilité profonde pour savoir entendre tous les conseils et toutes les critiques. 

Il faut aussi faire attention à tes émotions parce que forcément il y a un attachement au projet qui se crée et ça peut parfois flouter la vue et faire prendre de mauvaises décisions et ne pas prendre le recul nécessaire. 

L’interview 

Hafidha, PE, qui êtes-vous et comment êtes-vous arrivés aux Etats-Unis ? 

PE : Avant je travaillais dans le marketing chez Nike puis j’ai monté une boite dans l’automobile, expérience qui s’est mal terminée car je me suis fait volé plus de 300 000€ par mon fournisseur ce qui implique de devoir tout recommencer à 0. Puis l’opportunité de venir ici s’est présentée il y a 5 ans pour acheter des combi Volkswagen, les envoyer en Europe pour qu’ils soient remis en état et vendu. C’était très intéressant quand je suis arrivé car le taux de change était favorable et que les prix étaient plus bas ici, ce qui n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. 

A côté de cela quand je suis arrivé j’avais l’envie de découvrir et de voyager mais je suis aussi arrivé sans argent. Donc quelle sont les possibilités qui s’offraient à moi : 

  • l’avion → trop cher
  • le train → le reseau est très limité sur la côte ouest
  • le bus → ce que j’ai fais pour aller à San Francisco : expérience horrible 

En tant que français j’ai regardé pour une plateforme de covoiturage car j’étais persuadé que ça allait exister mais non. Donc c’est une idée qui est restée dans un coin de ma tête. 

Après avoir arrêté mon business avec les combis je suis rentré en France 6 mois et là avec Hafidha on avait deux choix : rester en France ce qui impliquait pour moi de retrouver un emploi mais c’était la solution la plus simple ; ou retourner aux Etats-Unis dans une situation très précaire mais avec la possibilité de développer cette idée de covoiturage. Vous avez du comprendre que c’est cette option que nous avons choisi. 

Hafidha : Moi en France j’étais infirmière donc absolument rien à voir avec ce que je fais aujourd’hui. Les premières fois que je suis venue aux Etats-Unis c’était pour rendre visite à PE, puis j’ai pris des cours d’anglais pour améliorer mon niveau qui était vraiment basique. Je croyais vraiment au projet et au début j’avais regardé les opportunités qui s’offraient à moi pour être infirmière ici pour pouvoir supporter le projet de PE rien que par ma présence. Malheureusement l’informatisation du métier d’infirmier ne m’offraient pas d’opportunité satisfaisante. J’avais envie de savoir ce qu’il se passait derrière cette bureaucratisation des métiers de la santé mais aussi m’informer sur ce qui se fait dans la tech et l’innovation. Donc je suis allé étudier à UCLA Extension qui est une superbe opportunité car peu onéreuse et pleine d’enrichissement. Ca ne donne pas une licence ou un master mais une certification et c’est très populaire auprès des étrangers car cela donne droit à un visa et un an de stage à la sortie que j’ai fais dans un accélérateur de start-up puis j’ai rejoint le business.

Qu’est ce que vous offrez avec votre plateforme et où en êtes vous actuellement ? 

Hafidha : on veut développer le covoiturage à dimension écologique dans les Etats-Unis. Quelqu’un qui effectue un trajet met en ligne ses places disponibles à la communauté qui peut rejoindre le trajet et payer directement sur notre plateforme donc c’est plus qu’un simple forum qui met en relation les covoitureurs. 

Dans ce business model il y a vraiment un aspect technique qui est très important et il faut absolument le maîtriser. Pour cela il faut trouver la bonne personne et il faut faire attention à qui on donne les clés de cette partie là car quand on n’y connait rien on n’a aucun contrôle sur la situation. Ici en Californie les développeurs sont les rois car c’est eux qui ont le savoir faire donc indirectement c’est eux qui dirigent la boîte. Il faut faire attention car ils connaissent tous cette donnée cruciale et beaucoup demandent des salaires trop élevés pour leur niveau de compétence. 

Aujourd’hui pour lever des fonds pour une startup dans la tech en Californie il faut déjà avoir un produit, des clients, un revenu et des relations en BtoC. Sans ça c’est impossible. On avait un développeur qui s’occupait de créer la plateforme qui a décidé d’arrêter donc on a dû trouver un nouveau développeur ce qui est chose faite et lui va devoir finir la plateforme qui est à 85% prête. 

Quel clients visez-vous ? On sait qu’en France le covoiturage fonctionne bien auprès des étudiants par exemple ? 

PE : Les entreprises qui ont voulu lancer le covoiturage ici il y a quelques années se sont focalisées sur les étudiants et selon nous c’est une erreur. Le système américain est assez polarisé donc les étudiants qui vont à l’université vont rapidement avoir un bon emploi et ne voudront rapidement plus rentrer dans cette démarche de partage. Donc c’est une clientèle opportuniste et les efforts qu’on va faire sur ces gens là vont peut-être fonctionner pendant 1 ou 2 ans mais après ça il faudra toucher d’autres personnes donc les efforts auront été vains. On est parti du principe que notre concept c’est quelque chose que les américains ne connaissent pas donc ça allait être compliqué. A l’inverse tous les européens connaissent et attendent l’arrivée du covoiturage aux Etats-Unis donc on veut s’appuyer sur cette population (qui représente des millions de personnes) pour avoir une base de clients assez solide pour toucher ensuite les américains. Notre défi ce n’est pas de trouver des clients qui veulent remplir les voitures mais plutôt de trouver des personnes qui sont prêtes à mettre leur sièges disponibles sur la plateforme. 

Comment se passent vos relations avec votre entourage professionnel ? 

Hafidha : il parait que c’est propre à Los Angeles mais ici les gens sont très solidaires et ce n’est pas parce que quelqu’un est ton concurrent qu’il ne va pas t’aider à progresser. 

A côté de cela le marché des startups est beaucoup plus grand, les investisseurs sont prêts à engager plus d’argent avec plus de risque mais c’est quand même assez difficile d’en trouver. 

La communauté d’entrepreneurs est vraiment intéressante et il ne faut pas hésiter à la solliciter car il y a vraiment cet esprit de d’entraide et d’avancer ensemble. Même des aventures qui ont connu un échec pourront vous aider et la plupart sont bienveillants. En plus de cela discuter, échanger avec beaucoup de monde peut être à l’origine de partenariats et de travaux en commun.  

Quel rapport vous avez avec les autres expatriés, notamment les entrepreneurs ? 

Hafidha : Au début on était vraiment focalisé sur le marché américain, c’était une volonté de ne s’entourer que d’américains dans notre réseau ici, donc on évitait tous les networking français. 

En plus on les voit et on les entend les français qui s’installent ici, et on a vite compris qu’ils restaient qu’entre eux. Mais malgré tout, l’entraide et le networking passe aussi par les personnes qui viennent du même pays parce qu’on est finalement tous dans le même bateau. Ajouté à cela, notre concept vient de France donc c’est beaucoup plus facile à expliquer à des français qu’à des américains. 

Quelles différences culturelles vous avez noté ? 

PE : en venant ici on se rend compte que dans notre ADN on a la productivité, ce qui n’est pas le cas ici. Les américains vont d’abord analyser la situation puis se demander comment ils vont la résoudre ; une fois sur deux un français aura déjà terminé la tâche quand l’américain sera seulement en train de la commencer. Nous on fonce et on s’adapte ; eux doivent savoir où ils vont pour ne pas se perdre. De notre côté c’est à nous de nous adapter à notre façon de communiquer. Exemple : ici on ne dit pas non, ça ne se fait pas, on va plutôt dire peut-être et laisser traîner jusqu’à épuisement. 

Pourquoi avoir choisi Los Angeles et est-ce que le projet est transposable dans d’autres villes ? 

Hafidha : En réalité on s’est retrouvé à LA un peu par hasard car PE était ici pour son précédent projet. Cependant selon moi c’est l’endroit où il faut être aujourd’hui pour travailler dans la mobilité. San Francisco et la baie c’est bouché, pareil pour New-York. Le maire de LA fait des efforts importants pour l’environnement et je pense que la Californie est l’endroit parfait pour se lancer dans un projet à visée environmental. Ajouté à cela que le réseau de transports en commun, dans la ville ou en dehors, est catastrophique donc la localisation est idéale pour nous. 83% des voyages qui sont effectués en Californie sont fait en voiture. Il y a l’avènement de Uber et Lyft mais rien n’est fait pour rendre le système plus efficace et pour réduire le nombre de voiture. 

Pour le covoiturage on est sur des trajets de moins de 500 miles (800km) donc la localisation est importante et LA pour ça c’est parfait. Dans un rayon de 500 miles il y a San Francisco, San Diego, Las Vegas, Santa Barbara, Phoenix. 

Est-ce que la mentalité américaine entend ce message écologique ? 

PE : moi je suis arrivé en 2014 et si j’avais lancé RideSVP à ce moment je n’aurais peut-être pas mis l’accent sur le côté environnemental mais plutôt sur l’aspect pratique. Aujourd’hui en 2019, en Californie en tout cas, les gens sont sensibles à ce message : tout le monde tri, achète en gros etc. Cette partie des Etats-Unis est en avance sur le reste, par exemple les pailles en plastique vont être interdites en France d’ici 2023, ici ça fait déjà un an que c’est le cas. Après, tout cela est peut-être moins vrai au Texas ou en Alabama mais ce n’est pas notre marché pour le moment. 

Ce n’est pas dur de se lancer comme ça dans l’inconnu ? 

PE : l’inconnu oui et non parce que l’idée qui, a la base n’est qu’un projet, devient plus concret quand on voit que c’est possible et que toutes les tendances convergent vers cette façon de se déplacer. Quand on voit l’avènement de Airbnb, de Uber pool ou de Lyft shared, ce sont des signes qui montrent que notre idée a un potentiel et c’est à nous de le monétiser pour en faire un vrai business. Et pour cela on est prêt à investir de notre temps pour que ça fonctionne. Au début j’étais seul sur le projet puis les besoins sont devenus plus importants et Hafidha a rejoint le projet. 

Monter une start-up en Californie ça veut dire relations extérieurs, levées de fonds, pitch du projet et marketing et ça c’est un vrai métier que Hafidha a appris avec son parcours. 

Hafidha : En arrivant j’ai surtout dû rattraper les lacunes qu’on avait de par notre statut d’étrangers et convaincre les gens de rejoindre notre aventure. C’est impossible de convaincre des investisseurs de mettre de l’argent sur la table si notre équipe n’est pas elle-même convaincue du projet. A côté de cela il a fallu monter un réseau car ici c’est primordial pour réussir. il faut connaitre du monde et savoir s’adresser à la bonne personne. Dans son réseau il faut des mentors pour nous aider à appréhender la mentalité locale, les uses et coutumes et le marché local que nous ne connaissons pas du tout. Il faut quand même bien se rendre compte que quand on arrive ici avec ce projet on est personne et ce qu’on a fait en France a très peu de valeur, et les gens qui investissent dans les start-up ici investissent autant pour le projet que pour les personnes qui le portent. 

Comment on fait pour débuter quand il faut avoir un produit pour avoir du financement mais aussi du financement pour avoir un produit ? 

Il faut le faire par ses propres moyens. Tu commences avec une entreprise dans laquelle tu as 100% des parts. Ensuite tu regardes quelles sont tes faiblesses et tes manques et tu distribue tes parts du gâteau aux personnes qui peuvent t’amener du point A au point B. 

La deuxième solution c’est de créer des dettes. 

De notre point de vue les investisseurs sont plus frileux qu’ils n’ont pu l’être. La raison c’est que sur les deux dernières années ils ont investis à outrance et ils ont perdu beaucoup d’argent à chercher le futur facebook, google etc. Donc ils prennent toujours plus de risque qu’en France mais ils ont quand même besoin de garantie et ils veulent savoir ce que tu vas être capable de faire de leur argent. En plus de ça ils veulent voir du “skin in the game” (tr : jouer sa peau) : ils prennent un risque en investissant sur toi et ton projet donc ils veulent voir que toi aussi tu prends des risques et que t’as de l’argent en jeu. Nous on a pas cet aspect d’argent en jeu car on n’a pas d’argent à investir dans le projet donc on essaye de contourner cet aspect grâce au soutien de notre “board of advisor” qui eux sont un peu les garants de notre projet. En plus de cela on est étrangers donc il y a toujours cette crainte qu’on quitte le pays, c’est pour ça qu’il faut absolument des américains dans l’équipe pour garantir qu’on est là et qu’on compte bien rester. 

Une des grandes différences avec la France c’est qu’ici le marché est énorme donc il faut tout de suite plus d’argent pour progresser. Tout l’argent que tu vas investir c’est pour acquérir des nouveaux clients et “scale up” (tr : passer une étape). Aujourd’hui, au moins en Californie, le but d’une startup c’est de lever des fonds pour grandir, passer à l’étape supérieure et un jour peut-être être rentable. 

Quels sont les canaux pour se créer un réseau implanté dans le tissu économique local ? 

Hafidha : Nous on a fait un accélérateur pour commencer. Comment ça marche : globalement les accélérateurs prennent un pourcentage de l’entreprise (autour de 6%) puis ils vous aident à monter/développer un business et passer à l’étape supérieure. Le plus gros avantage de ce système c’est de rentrer dans un réseau donc après si on a besoin de telle ou telle compétence il y a toujours une introduction possible. 

A côté de cela il faut simplement parler au plus de personnes possible, faire des événements de networking, aller à des groupes de discussion en lien avec le projet, des présentations du gouvernement sur la question écologique, etc. C’est un énorme travail parce qu’il faut cibler les personnes (par exemple un investisseur) qu’on veut rencontrer, savoir à quel événement on est susceptible de les rencontrer, aller à ces événements et réussir à parler avec eux sans forcément d’introduction.  

Ce que j’ai compris et ce qui est dû moins vrai ici c’est que quand tu aides les gens tu as plus de chance de réussir parce qu’ils se souviendront de toi et seront prêt à t’aider le moment venu.

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