« Avec ENERGEA, nous souhaitons générer un impact positif sur la Bolivie et changer le comportement des nouvelles générations. Cela vise entre autre à créer une culture de l’utilisation des technologies éco-responsables pour préserver l’environnement et générer des changements dans les habitudes de consommation de population bolivienne »

 

Rencontre avec Jaime et Hernann, co-fondateurs de ENERGEA

 

Comment et pourquoi en êtes-vous arrivés à créer ENERGEA ?

« 1er co-fondateur. Je m’appelle Jaime Antonio Mendoza Gonzáles. Mon parcours est assez varié, j’ai à la base une formation en ingénierie des télécommunications puis j’ai obtenu une maîtrise en administration des affaires et une maîtrise en énergie solaire. Je suis aujourd’hui CEO et associé au sein d’ENERGEA, et professeur à « l’Universidad del Valle ». »

« 2ème co-fondateur. Je m’appelle Hernann Zabala, j’ai été avocat, spécialisé dans de domaine environnementale. J’ai quitté cette profession pour être aujourd’hui aussi CEO associé au sein d’ENERGEA et j’enseigne à l’Université. »

« Nous avons tous les deux été déçu du secteur public, principalement dû au fait que nos efforts fournis n’étaient pas récompensés. Nous voulions montrer que la nouvelle génération, la génération des jeunes, peut avoir d’excellentes idées et en faire profiter la société. Nous souhaitions par ailleurs avoir un impact positif à la fois au niveau de notre entreprise et sur la société. 

En Bolivie, la majorité des personnes cherchent à travailler pour des grands groupes et peu d’entres-elles veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. Monter notre propre business était un moyen pour nous de mettre en lumière nos compétences et montrer que l’entrepreneuriat, c’est possible en Bolivie.

Grâce à notre expérience, à la fois professionnel et universitaire, nous avons suscité notre intérêt pour les technologies éco-responsables, et les changements dans l’utilisation des ressources énergétiques afin d’améliorer l’utilisation de l’énergie et des ressources en Bolivie. Notre motivation nous a donc amené à prendre la décision de créer un système basé sur ce type de technologie. »

 

Pouvez-vous nous parler du concept d’ENERGEA ?

« Nous avons monter cette entreprise sous deux aspects, une partie profit et une partie non profit.

Le cœur de business d’ENERGEA est de fabriquer des produits technologiques éco-responsables (LED, panneaux solaires, …) et les vendres en B2B ou B2C. Avec ENERGEA, nous souhaitons générer un impact positif sur la Bolivie et changer le comportement des nouvelles générations. Cela vise entre autre à créer une culture de l’utilisation des technologies éco-responsables pour préserver l’environnement et générer des changements dans les habitudes de consommation de population bolivienne. Nous voulons rendre les gens conscients de leur comportement quotidien par rapport à l’utilisation de l’énergie, en faisant connaître l’impact négatif de certains produits sur l’environnement, leurs effets sur le changement climatique et la pollution .

En parallèle nous avons l’autre face d’ENERGEA, la partie non profit. Nous souhaitons apporter un aspect social et durable au sein de notre entreprise, en proposant dans le domaine de l’éducation, des workshop aux jeunes générations. Etant tous les deux des professeurs à l’Université, nous avons voulu ajouter cet aspect social. Nous souhaitons offrir des opportunités d’apprentissage aux enfants et adolescents, sous forme de workshop, dans lesquelles ils peuvent développer leurs compétences multidisciplinaires tout en ayant une plus grande sensibilisation environnementale. Ces workshop sont fait pour éveiller et stimuler la créativité, le savoir et l’échange des idées. Nous avons peu de structures ici en Bolivie pour proposer aux personnes volontaires de se retrouver et d’échanger, travailler ensemble sur des sujets. »

 

Quelles difficultés avez-vous rencontré durant cette aventure entrepreneuriale ?

« Il est toujours compliqué de lancer son entreprise et quitter son emploi stable pour se consacrer pleinement à son idée de création de startup. Cependant, cette décision était nécessaire pour atteindre nos objectifs. Le temps investi est énorme, la combinaison de deux emplois est très risquée.

Un autre obstacle à été la mise en œuvre de nos produits face à une compétition internationale majeure sur ce marché. Attirer de nouveaux clients et gagner leur confiance sont deux aspects très difficiles. En Bolivie particulièrement, les gens ne croient pas au futur, aux nouvelles technologies vertes, à une nouvelle manière de consommer. Par ailleurs, il est compliqué de gagner la confiance de nos potentiels clients, à cause de notre fabrication 100% bolivienne. Toute la production se fait au niveau local, tout est conçu et fabriqué en Bolivie. Le « made in Bolivia » n’est pas assez reconnu, alors que nous pouvons créer des produits d’excellentes qualités.

Pour finir, il est très très compliqué, voir impossible de lever de l’argent auprès d’investisseurs en Bolivie. Il faut donc s’accrocher et mettre sa vie et ses économies en péril pour réussir. »

 

Quels conseils pourriez-vous donner à un entrepreneur souhaitant se lancer en Bolivie ?

« Ne pas se lancer tout seul et avoir un ou deux partenaires est un grand avantage pour la croissance de l’entreprise et la complémentarité de l’équipe. Il est important de former un réseau de soutien (la famille et les amis en particulier), car il contribue à renforcer la confiance contre les défaillances, les imprévus etc…

Pour conclure, l’entrepreneuriat est un métier de passionné. Il faut combiner le travail intense et la passion. C’est l’un des principaux facteurs de succès pour aller au bout de ses objectifs. »

 Merci Jaime et Hernann !

 

 

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *