Recontre avec Parsa, directeur de Flying Carpet

Quel a été votre parcours ?

Je m’appelle Parsa. J’ai fait mon service militaire à Mashad. Je suis ensuite retourné dans mon petit village, il n’y avait pas grands choses à faire, j’ai donc décidé de partir pour Ispahan pour me lancer dans le tapis.

Et vos motivations ?

J’aime bien échangé avec des personnes d’autres nationalités, découvrir d’autres cultures de personnes de passage. Dans un commerce comme le mien, c’est le quotidien. On a à cœur de montrer l’art persan des tapis aux étrangers. Chaque point que le tisseur met dans son tapis à son histoire, chaque motif a une signification. Ça remonte à la nuit du temps. Il a un tapis pour chaque moment de la vie : le mariage…etc.

Votre ressenti sur les sanctions ?

Cela fait 40 ans les sanctions, on commence à connaitre la chanson. Il y a des solutions à tout, des zigzags à trouver. Les iraniens ont une très forte capacité de résilience.

C’est-à-dire ? Comment dans votre activité arrivez vous à vous adapter aux sanctions ?

Les étrangers qui viennent chez nous peuvent payer par virement bancaire. On a un contacte à Dubaï qui a un compte bancaire en Suisse. Nous sommes alors des transactions bancaires interdites. Vous faites votre virement sur le compte suisse et puis nous récupérons ensuite notre argent via Dubaï. Le désavantage est que le process est assez long pour nous, pou récupérer l’argent, environ 30 / 40 jours, et les commissions importante, environ 10 %.

Comment se porte le marché du tapis en Iran ?

Le marché du tapis se porte plutôt bien car la demande augmente. Avec l’inflation de notre monnaie, il y a un taux de change très avantageux pour les touristes étrangers qui viennent acheter des tapis, et qui se laissent tenter face à des prix complétement cassés.

Des difficultés ?

Avec la poste dans la limite de 6m2 par an, on peut envoyer presque partout dans le monde, même aux Etats Unis. Par contre, au-delà de ce volume par an, il faut passer par Dubaï. Le gouvernement bloque les exportations au-delà de 6 m2 par an. C’est peu compréhensible pour ma part, cela bloque notre développement.

Il y a-t-il des opportunités pour un étranger dans cette activité de vente / export de tapis en Iran ?

Pour avoir un commerce en général, il vous faudra un permis qui n’est obtenable que si vous travaillez avec un associé iranien.

Votre avantage est que en tant d’étranger vous ne serez pas soumis au volume limite de 6 m2 par an.

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